Orgueil & Préjugés de Jane Austen

Résumé : Issue d’une famille de la petite gentry, Elizabeth Bennet ne manque ni d’humour ni de malice. Lors d’un bal, elle rencontre le hautain Mr. Darcy, l’un des hommes les plus riches d’Angleterre, mais aussi l’un des plus orgueilleux, qu’elle méprise aussitôt. Après avoir mal jugé le charme de la jeune femme, il tombera amoureux d’elle et mènera une longue lutte intérieure entre ce que lui dicte son cœur et ce qui convient à son rang. Comment réussiront-ils à vaincre leurs préjugés et à faire taire leur orgueil pour connaître l’amour ?

Depuis le temps que je parle de ce gros coup de cœur de la littérature anglaise dans mes tags et avis, il est temps de faire la critique de ce merveilleux et cultissime roman qu’est Orgueil & Préjugés ! 🙂

Alors que j’avais déjà énormément apprécié ma première lecture de la littérature anglaise avec « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, c’est définitivement Jane Austen avec son roman « Orgueil & Préjugés » qui m’a fait tomber littéralement amoureuse de ce genre ! 🙂

Le roman nous raconte donc une romance complexe entre un homme bourré d’Orgueil (au moins au début et pas autant qu’on le pense) et une femme qui ne sait pas voir au-delà de ses préjugés (où du moins avec beaucoup de mal), à l’époque du XIXe siècle, dans la belle contrée qu’est l’Angleterre. Rien que pour l’époque, quand on s’imagine les vêtements, les bals, les danses, les contrées, les châteaux et les paysages, ce roman est déjà magique rien que pour cela ! 🙂

Ensuite, le point le plus fort de ce livre est incontestablement ses personnages, en particulier son duo principal : Elizabeth Bennet et Mr. Darcy ! Les deux personnages sont complexes, surtout au vu des mœurs de l’époque et de ce que l’on attendait d’un homme riche de haut rang et d’une jeune femme de bonne famille, mais sans vraiment le moindre sou. Et on peut dire qu’au début, tous les séparent ! Que se soit par rapport à leur distinction de rang ou a leur caractère fort et indépendant qui ont du mal à se conjuguer ensemble. C’est ce qui rend cette romance si intéressante, le fait que malgré les obstacles et les préjugés que l’un et l’autre ont, ils vont tout de même réussir à voir quelque chose d’important chez l’autre, de voir leur relation évolué sans vraiment s’en rendre compte, et des sentiments finiront par se montrer. Même si durant cette évolution, il y a aura eu beaucoup d’obstacles, principalement installés par nos deux héros (mais pas que), on a toujours espoir de voir notre Elizabeth au grand cœur, courageuse et qui n’a pas sa langue dans sa poche, d’enfin ouvrir les yeux, et de tomber dans les beaux bras du magnifique, ténébreux, et juste parfait, Mr. Darcy (si on a pas compris que je suis amoureuse de ce personnage, on le sera jamais ! ^^) ! 🙂

Autrement, les autres personnages ne sont pas en reste, alors qu’ils ne sont pas aussi présents et travaillés que le couple principal. Mais, ils sont tellement bien écrits également, que l’on peut énormément s’attacher à certains, ou au contraire, être très contrarié par le comportement de certains autres. Que se soit le sympathique Mr. Bingley, la douce Jane, l’impétueuse Lydia, le fourbe Mr. Wickham, ou encore la fidèle Charlotte, le merveilleux paternel qu’est Mr. Bennet, l’ennuyeux Mr. Collins et la grande et imposante Lady Catherine de Bourgh… Nous avons le droit à une belle brochette de personnages haut en couleur ! 🙂

L’univers, les personnages, les décors, les relations et les sentiments prennent vie d’une incroyable façon sous la plume magnifique de Jane Austen ! Je pense que ceux qui ont peur de tester de la littérature anglaise, par rapport à l’écriture particulière, sachez que pour ma part, il ne m’a fallut que quelques chapitres pour m’habituer à ce genre et je pense que ceux qui ont lu des classiques auparavant, ne seront pas trop décontenancé par ce genre littéraire, tout de même assez particulier.

Bilan : Ce roman est donc un pur coup de cœur qui m’a énormément donné envie de lire pleins d’autres romans de Jane Austen, de littérature anglaise ou de romance historique dans le même style ! 🙂 Je pense que tout ceux qui aimant les romances compliqués, des personnages travaillés et très intéressants, ainsi que les terres anglaises à l’époque du XIXe siècle, ne seront pas déçus une seule seconde ! 😉 Pour ma part, j’aurais aimé avoir encore plus à lire (même si j’ai quelques autres livres, écrits par d’autres auteurs) sur les aventures d’Elizabeth, et surtout de Mr. Darcy, qui est l’homme idéal à mes yeux (si vous aviez pas encore compris ! ^^) ! 🙂 Pour vous dire à quel point j’ai trouvé le livre « Orgueil & Préjugés » parfait du début à la fin ! A découvrir, si ce n’est pas déjà fait ! 😉

Nombre de pages : 524 pages

Maison d’édition : Milady

Note 10/10

Citations de ce livre (ATTENTION, risque de SPOILERS sur la lecture, vous êtes prévenus !) :

(…) ma belle-sœur pensait qu’il la demanderait en mariage, mais il n’en fit rien. Je pense qu’il la trouvait trop jeune. Il composa néanmoins des vers pour elle, et je vous assure qu’ils étaient bien tournés.
– Et ainsi s’est terminé son attachement, dit Elizabeth avec impatience. Bien d’autres que lui se sont guéris de la même façon. Je voudrais bien savoir qui est le premier à avoir découvert l’efficacité que possède la poésie pour chasser l’amour.
– J’avais toujours considéré la poésie comme un aliment de l’amour, dit Darcy.
– Oui, d’un amour très enraciné. Tout peut nourrir une passion déjà profonde, mais, si ce n’est qu’une inclination légère, je suis persuadée qu’un simple sonner suffit à la détruire entièrement.
Darcy sourit.

(…) Jane ne parlait pas des événements passés, ni de ce qu’elle souffrait encore, mais chaque phrase, chaque ligne trahissait sa tristesse. Cette naïve gaieté qui autrefois caractérisait son style et qui tirait sa source dans la sérénité de son esprit, dans le calme de son âme et dans ses aimables dispositions à l’égard des autres, avait disparu.

Ce n’est que dans la solitude qu’on peut se livrer sans réserve à la réflexion ; aussi, dès qu’Elizabeth se retrouvait seule, elle s’y abandonnait entièrement, et il n’y avait presque pas un jour où elle ne faisait pas de grande promenade pendant laquelle elle se livrait à toute l’amertume de ses souvenirs.

De tout cela, Elizabeth déduisit ce que d’autres avaient compris avant elle, que l’accomplissement d’un événement tant désiré n’apporte pas toujours l’entière satisfaction qu’on en attendait.

Mais la victoire que la raison de Mr Darcy emportait sur son cœur n’était pas ce qui pouvait le mieux adoucir le chagrin d’Elizabeth ; au contraire, cette persuasion lui fit, pour la première fois, comprendre l’étendue de ses propres sentiments ; et jamais elle n’avait si bien senti qu’elle aurait pu l’aimer qu’en ce moment où l’amour était devenu impossible.

– Le début est peut-être sévère, mais non la fin ; l’adieu même n’est pas sans douceur. Mais ne pensons plus à cette lettre ! Les sentiments de la personne qui l’a écrite et de celle qui l’a reçue sont maintenant si différents de ce qu’ils étaient alors qu’il ne faut plus y songer. Vous devriez adopter ma philosophie : ne penser au passé que si vos souvenirs vous offrent quelque plaisir.